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Par Annie du chemin le 6 Février 2020 à 23:35
Petite grasse matinée et petit déjeuner copieux avec le Nil sans cesse sous les yeux.
C'est une journée de navigation tranquille pour retourner à Louxor.
C'est le moment de se reposer un peu, de farnienter sur le pont, d'admirer les rives du Nil sans se lasser.
Ce fut également une journée studieuse, la jeune journaliste de Science et Vie nous offrant deux conférences. Il est à remarquer à son avantage que ces deux interventions étaient beaucoup plus travaillées que la première.
Le matin nous avons eu droit à d'intéressantes informations sur la vallée des rois que nous visiterons demain;
L'après midi, ce fut l'histoire des momies, dont principalement Ramses II et Toutankamon.
Nous avons également repassé l'écluse d'Esna, de jour cette fois-ci.
Cela prend un certain temps car les bateaux doivent faire la queue pour passer chacun leur tour et des vendeurs en profitent pour proposer leur marchandises de leurs petites barques.
C'est alors qu'une de nos raleuses de service, accoudée à la rambarde près de moi, se plaint de leur présence. Je lui dis avec le sourire que tout le monde a le droit d'essayer de gagner sa vie honnêtement et que personne n'est obligé d'acheter.
Devant un geste désinvolte de sa part, je préfère ne pas me mettre la rate au court bouillon et me dirige plus loin sur le pont pour assister de plus près au passage de l'écluse.
Mais ne voilà-t-il pas que notre petite dame s'en vient rejoindre ses amis, encore une fois non loin de moi.
Et alors, qu'entends-je de sa part, parlant très fort et très fière d'elle à ses amis rigolards ?
"Moi, je lui dis 1 Euro, et si ça me plait pas je lui renvoie et si ça tombe à l'eau, je m'en fiche !"
Et là, mon sang n'a fait qu'un tour, impossible de me contrôler, je leur ai crié, peut-être même hurlé dessus :
"De quel droit osez-vous traiter les gens de cette manière ? C'est intolérable, inadmissible de mépriser des gens honnêtes à ce point et qui nous accueille dans leur pays. Est-ce que je sais moi, comment vous gagnez votre vie. Vous êtes la honte des français et vous ne faites pas honneur à la France."
Sur ce, je suis partie , verte de rage, pour éviter de leur en dire plus encore et me rabaisser au même niveau qu'eux.
En chemin vers le salon je croise Cyrille qui me demande ce qui m'arrive, lorsque je lui explique, elle me répond avec un grand sourire :
"Dommage que je n'étais pas là, je leur en aurais rajouter une couche."
Ce qui m'a rassérénée un peu.
Le soir, nous étions arrivés à Louxor.
Nous avons assisté au son et lumière de Karnak.
Une vraie merveille, nous participons à une déambulation dans la nuit du temple, comme si nous étions un initié aux mystère des dieux.
Au retour dans notre chambre, un joli cœur nous attendait.
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