La construction du Transsibérien

L'histoire du Transsibérien est pleine de rebondissement.

Tout commence en 1857, quand le comte Mouraviev-Amourski, gouverneur général de la Sibérie orientale demande au capitaine Romanov, un officier de son état-major, d’étudier et de déterminer le tracé d’une route carrossable, susceptible, par la suite, d’être transformée en voie ferrée.

Mais la Sibérie bien loin de Saint-Pétersbourg où on ne voit pas encore l’intérêt de construire une voie ferrée au bout du monde et il n’a pas été donné suite à ce projet.

 Il a fallu attendre vingt ans pour que le gouvernement s’intéresse à cette idée et mette en place une étude. De nombreuses personnes russes ou étrangères sentent la bonne occasion.

Ce sont les Russes qui ont présenté les études les mieux documentées et plus sérieuses.

Puis, comprenant tous les avantages qu’elles pourront en retirer, les différentes villes vont se livrer une lutte sans merci

Malgré un pari totalement fou au regard d'un climat extrême et des nombreux obstacles que constituait le relief, les travaux commencent en 1882 et un premier tronçon est achevé en 1888.

En 1891, sur les ordres du tsar Alexandre III la ligne contourne le lac Baïkal et se prolonge jusqu’à Vladivostok. Sa construction est achevée en 1904.

La ligne entière au départ de Moscou sera opérationnelle en 1916.

Ce travail titanesque par des températures allant de -50° à +35° et l'agressivité de milliard de moustique, n'a pu être mené à terme que grâce aux prisonniers déportés.

Cette voie ferrée va maintenant de l'Est à l'Ouest, traversant l'immensité de deux continents. Elle permet tous les échanges avec l'extérieur et entre les différentes provinces et donne accès aux richesses de la grande Sibérie.