Immensité oblige

Prendre le Transsibérien équivaut à vivre l'immensité, le phénoménal et les extrêmes.

C'est la plus longue voie ferrée du monde, 9298 Km de Moscou à Vladivostok, en partant de Saint-Pétersbourg, nous allons en parcourir 10 000 à peu de choses près.

Dans ce voyage au bout du monde qui nous fait traverser deux continents, l'Europe et l'Asie, nous allons remonter 11 fuseaux horaires. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Quand il est 10h à Orléans, 

          il est midi à Saint Pétersbourg

                  13h à Moscou

                  17h à Ekaterinbourg

                  20h à Irkouts

                  21h à Vladivostok

Si bien entendu, je n'ai pas fait d'erreur. Au cas où, merci de me corriger.

Ajouté à cela que les horaires des trains dans les gares en Russie sont tous donnés à l'heure de Moscou,il y a intérêt à faire très attention si on ne veut pas se tromper. D'ailleurs, dans certaines gares comme à Vladivostok, des lits sont prévus pour les personnes trop en avance, ou celles trop en retard qui devront attendre un prochain train.

De Moscou à Vladivostok, même s'il ne s'arrête que dans 80 gares - plus 7 de Saint-Pétersbourg à Moscou - Le Transsibérien en traverse 990 . De quoi donner le tournis.

Il parait donc indispensable de descendre se dégourdir les jambes au moindre arrêt et par la même occasion profiter pour y faire quelques emplettes auprès des babouchka qui vendent leurs productions, nourriture ou souvenirs artisanaux.

Il semble que ce soit le meilleur moyen de manger bon et pas cher à bord du train.

On peut bien sûr aller au wagon restaurant ou même se faire servir sur place.

Mais il y a toujours la possibilité d'avoir de l'eau chaude au samovar de la Provonitza pour le thé, le café, ou les nouilles chinoises.
Je me souviens que chez ma grand-mère Stéphania, il y en avait un toujours posé sur le coin de la cuisinière. Il ressemblait à celui de droite et faisait un thé rouge très fort. Je ne sais pas ce qu'il est devenu.

Ainsi que vous l'avez peut-être compris, chaque wagon a sa Provinitza, la responsable chargée du bien être des passagers ainsi que de la propreté. Il y a donc tout intérêt  à la chouchouter.

C'est donc une véritable aventure qui nous attend, et je vais faire confiance aux paroles de Hervé Bellec écrivain-aventurier dans « Les sirènes du Transsibérien » - même si nous y serons avec l'éveil du printemps :

« On dit que le Transsibérien est un train de légende. A mon sens, c'est plutôt un train de réalités, passées ou présentes, avec une histoire faite de sang et de larmes, avec des voyageurs en chair et en os. De Brest à Vladivostok, c'est à dire des deux points les plus opposés de l'Eurasie, via Moscou, la ville aux mille surprises, mon périple n'aura duré qu'une quinzaine de jours. Quinze jours à travers la Sibérie au cœur de l'hiver le plus cinglant. A mourir de froid et pourtant, je n'en ai ramené que de la chaleur. » .

 Son histoire, je vous en parlerai une autre fois.